Ils travaillent pour vous cette nuit de la Saint-Sylvestre !

Le préfet a fait le tour de quelques services mobilisés pour cette nuit de la Saint-Sylvestre.  Troc d’informations sur l’organisation et le vécu de ces hommes et femmes contre des chocolats ! Véridique, j’y étais !

Au poste de Police, une quinzaine d’agents sont prêts à intervenir. Avec les fêtes, l’alcool montant un peu à la tête, “il y a parfois quelques rixes ou différents familiaux, mais Épinal n’est pas le Bronx !“,  assure le commandant Marie-Hélène Villaume, qui sourit aux anecdotes du préfet, qui raconte qu’il comptait les tirs en Corse cette nuit-là et cherchait à reconnaître les armes, qui marquaient juste le passage à une nouvelle année avec “très peu de blessés“.

Pas de tirs pour marquer le passage à la nouvelle année ici !

Vous pouvez tendre l’oreille à minuit mais vous serez déçu“, rétorque la commandante.

Mais ce qui est sûr, c’est que le commissariat est paré à toute épreuve. Les agents de service ont même la clé à mollette pour débloquer les ordinateurs quand ils buggent !!!

Premier embarquement

2e étape : les pompiers d’Épinal. 9 sur la caserne, six sapeurs mobilisables si besoin, et la possibilité d’élargir les effectifs en demandant du renfort sur les casernes proches. Le préfet n’était pas sur place depuis 10 minutes que la sirène se déclenche et la première équipe embarque pour porter secours à une personne ayant fait un malaise dans la rue. Dans la salle opérationnelle, défilent le type d’urgence et l’équipe en cours d’intervention.

Environ 1200 pompiers prêts

Sur les Vosges, environ 1200 pompiers sont prêts à intervenir, sobres et opérationnels malgré les festivités. Mais l’esprit de communauté compense les extravagances et les débordements. C’est une seconde famille qui se réunit et festoie rapidement avant de risquer d’être appelée.

Dans le couloir des soins

A l’hôpital, une dizaine de lits sont en attente de traitement dans le couloir des urgences. Bien sûr, pas d’urgence vitale parmi eux, mais certains attendent depuis 14h…”La queue des mardis”, précise le directeur d’établissement, en présentant le tableau qui permet de suivre et d’organiser les priorités de traitement. Interpellant ! Même si le personnel fait de son mieux.

3 agents au Centre d’appels

Après les pompiers, c’est au tour des gendarmes au groupement, rue du professeur Roux. Le lieutenant Colonel Didier Antoine officie et accueille le préfet, dans la salle du centre d’appels. 3 agents sont aux commandes. La mixité est étonnamment respectée. 2 femmes pour 1 homme. Ils réceptionnent les appels et organisent les interventions. Au programme de cette nuit, déjà quelques différends familiaux inévitables en période de fête et des malaises.

Basculer arrive trop vite

En fin de la tournée, le centre d’hébergement et de réinsertion du quartier de la Magdeleine. 7 personnes y réveillonnent, tentant d’oublier les galères qu’ils affrontent. “Le basculement se fait tellement vite ! Du jour au lendemain vous vous retrouvez dans la misère”, insiste l’un des convives auprès du préfet, l’émotion dans la voix. Il est en attente d’un petit logement.

Il manque des petits logements

2 d’entre eux sont en hébergement d’urgence, en attente d’un logement.”On manque de petits logements sur Épinal”, reconnait l’animatrice Madame Jeandot. L’équipe fait son possible pour accompagner les personnes en détresse. “S’ils n’étaient pas là, on irait où ?“, interrogent les personnes présentes. Mais le centre fait avec ses moyens. Quelques chocolats, un peu de chaleur humaine, c’est déjà quelques heures à oublier qu’on est dans la galère.

Mieux coordonner les dispositifs

“Au lieu de verser simplement le RSA, on devrait essayer de mieux coordonner les différents dispositifs pour que l’aide soit plus efficace, pour ceux qui ont vraiment envie de s’en sortir, suggère Gilbert Payet, préfet. Car il ne faut pas se cacher que, pour certains, la priorité n’est pas de travailler, mais qu’ils ont à régler d’autres problèmes”.

Pour relever la tête

“Il y a l’urgence et la réinsertion, mais il manque des structures intermédiaires, pour accompagner ceux qui sont en route mais pas encore réinsérés”, poursuit cet homme. Et Monsieur Henri rêve d’allées de rosiers, pour que les gens qui ont besoin d’aide, n’arrivent plus en baissant la tête, honteux et ployant sous le poids des difficultés …

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