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Ces Vosgiens qui comptent – Denis Schnabel, les utopies d’aujourd’hui sont les vérités de demain !

Denis Schnabel, secrétaire général de la CGT des Vosges, l’homme de toutes les luttes, défend le rapport de force pour l’intérêt de tous. Il rêve d’égalité, de démocratie, d’ouverture et de proximité. Une utopie ? Peut-être, mais c’est comme ça qu’on avance. Portraits en partenariat avec La Semaine de Nancy et de Metz (www.lasemaine.fr)

Denis Schnabel a une formation de micro mécanicien. « Je suis passé par des grandes entreprises Garett, Trane … A chaque fois, je me suis trouvé confronté à des injustices sociales. Ca m’a choqué ».

Être syndiqué, c’est un engagement !

« Être syndiqué, ce n’est pas une assurance, c’est un engagement ! Aujourd’hui on se syndique par besoin du service. L’individualisme prime. La CGT est un syndicalisme solidaire, basé sur la masse pour l’intérêt de tous. Contre les injustices, tout le monde se rejoint. On a l’impression d’une organisation stalinienne, mais c’est tout l’inverse. C’est très ouvert et tout le monde peut s’exprimer».

Les garanties sociales pour avancer

Ce qui le fait fonctionner, c’est l’adage : « Les utopies d’aujourd’hui sont les vérités de demain » et il croit dur comme fer que ce qui fera avancer le monde, ce sont les garanties sociales. « Quand les gens sont rassurés et quand ils ont plus de moyens, ils consomment et ça enclenche la relance économique ».

Un libéralisme effréné qui nous dépasse

« Le capitalisme joue sur les peurs, poursuit Denis Schnabel. Tout le monde a peur, pour sa santé, pour son emploi, pour ses enfants… ». Savoir qu’il y a 30% d’exclus le fait hurler !

« On est pris dans un libéralisme effréné, qui nous dépasse. Aujourd’hui, ce sont les grands patrons qui dirigent. Les holdings et les financiers sont partout et ils verrouillent le système. Et les accords transatlantiques qui sont en négociation ne vont pas améliorer la donne ! », déplore-t-il.

L’autre responsable

« Plus on est en souffrance et plus l’autre devient le responsable de tous les maux. Ce qui laisse la place à l’extrême droite ». Bien sûr, c’est un raccourci, mais qui illustre bien ce qui se joue aujourd’hui. « Il faut retrouver un État fort qui reprenne les choses en main et réinstaller plus de démocratie »

Le syndicalisme a un rôle à jouer

Denis Schnabel affiche un optimisme réconfortant. « Je fais confiance aux jeunes. Le syndicalisme a un rôle à jouer pour les rassembler ». Mais pour lui, il n’y a aucun doute, tous les grands changements sont passés par des rapports de force. Et pas de salut tant que les filières restent sur des logiques de concurrence. Le système s’effondre, même si quelques uns le tiennent à bout de bras pour tenter de le maintenir hors de l’eau.

Des solutions alternatives et la solidarité

« La CGT fait peur parce qu’elle rassemble et peut mobiliser en masse, mais aussi parce qu’elle porte des solutions alternatives. Les gens se regroupent, développent de la solidarité. On arrive au bout d’un système mais on voit émerger de part et d’autres des dispositifs participatifs sur des structures à taille humaine ».

De vrais atouts et des hommes pour le faire

Les Vosges, même si le département recule, reste le 3e département industriel. Il possède un vrai savoir faire, des usines, de la matière première, de la recherche et développement. « On a tous les atouts pour sortir les Vosges du marasme et les hommes pour le faire. Il faut une vraie ligne directrice et pour l’instant personne ne la donne.

Toutes les forces dans la bataille

«  Plutôt que de se livrer une lutte de pouvoir, il faudrait mettre toutes les forces dans la bataille, travailler sur des produits spécifiques, sur des niches. Il faut développer les matières premières vosgiennes, les filatures vosgiennes, les produits à valeur ajoutée comme les textiles intelligents, mutualiser les moyens.

Tourisme familial

Pour l’instant, les dirigeants n’y arrivent pas. Si on prend le linge de maison, c’est chacun pour soi, résultat, ils tombent tous, les uns après les autres. L’autre fer de lance, c’est le tourisme familial, éco-responsable. Ça démarre mais ca a été long à enclencher ». ».

Le parler est abrupt, mais avec le sourire.

Tenacité

Denis Schnabel ne craint pas d’affronter les réalités. Il les regarde bien en face et amène ses propositions sur la table. S’il sait élever le ton, il prêche la ténacité. 100 fois, il remet ses arguments à l’ordre du jour jusqu’à ce qu’il soit entendu. Son crédo : Tous ensemble pour l’intérêt commun.

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