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Une équipe pluridisciplinaire pour le diagnostic précoce de l’autisme

Aujourd’hui le diagnostic de l’autisme est posé vers 6 ans, mais c’est déjà très tard. Une équipe pluridisciplinaire est mise en place à titre expérimental sur 3 ans, pour établir ce diagnostic précoce. La convention a été signée le 20 juin à Golbey.

L’équipe pluridisciplinaire comprendra un pédopsychiatre, un pédiatre, un psychologue, un psychomotricien, un infirmier ou éducateur spécialisé et un orthophoniste. “On a beaucoup travaillé en attendant un appel à projets, témoigne Christel Charpentier, CAMSP APF. Le projet a été défendu en décembre 2016 avec une réponse favorable en janvier 2017″.

Un bilan partagé

Le projet concerne le diagnostic simple. Les diagnostics complexes étant toujours orientés vers le Centre de ressources Autisme de Laxou. Les 4 sites du CAMSP (centre d’action médico sociale précoce) et le PEP 88 (Centre médico psycho pédagogique d’Épinal et Neufchâteau ) auront des équipes pluridisciplinaires formées aux outils de diagnostic qui établiront un bilan partagé.

La même réponse quel que soit le centre

Une famille aura la même réponse quelle que soit la structure à laquelle elle s’adresse. Elle ne sera pas obligée de traverser le département”, précise encore Christel Charpentier. L’objectif est de créer un réseau capable d’assurer le diagnostic simple et d’accompagner les familles.

Un diagnostic qui demande du temps

Le département pourra assurer 30 diagnostics précoces par an, parce que c’est un diagnostic qui demande de prendre le temps. “Les familles ont souvent été ballotés de spécialiste en spécialiste et quand elles arrivent, elles ont besoin de parler de ce qu’elles vivent au quotidien, de leurs efforts, de leurs essais. Elles ont besoin d’entendre que ce n’est pas de leur faute et qu’il y a des façons de répondre pour faire évoluer le comportement de leur enfant”.

Éviter les comportements destructeurs

Un diagnostic précoce permet aux parents de comprendre pourquoi l’enfant a un comportement inhabituel et de centrer  leurs énergies à répondre à ses besoins. Les autres personnes qui interviennent dans la vie de l’enfant,  accepteront mieux les décalages. L’intervention précoce réduit également les comportements destructeurs et l’automutilation, qui ont tendance à se déclencher quand l’enfant n’est pas compris et se trouve en souffrance.

Les Vosges pionnières

Chaque service médico-social et pédopsychiatrie travaillait un peu cloisonné sur lui-même,  et on ne se connaissait pas bien, mais on s’est aperçu qu’on avait une volonté commune et des valeurs partagées. Le département est pionnier. Il a réussi à établir des ponts entre le médico-social et la pédopsychiatrie. C’est comme les nouvelles voitures, on avance avec une énergie qui n’est pas tout à fait pédopsychiatrique, pas tout à fait médicosociale“.

Un budget de 100k€

L’entretien peut durer jusque 2h30. Il est réservé aux parents. Les enfants passent des tests pour évoluer leur comportement et ce qu’ils peuvent supporter dans la vie de tous les jours. Le portage du projet est assuré par le CAMSP des Vosges et il est financé à hauteur de 100K€/an par l’Agence régionale de santé. Une convention a été signée pour 3 ans.

 

 

B.Boulay

Journaliste, c'est mon job ! J'aime les rencontres qu'il suscite, la diversité des milieux où il nous mène, les enjeux qu'il explore. J'apprécie le jeu de fil de fériste de l'éthique, qui parfois nous complique bien la vie... Après plus de 15 ans d’actualités locales, ACTU 88 est né. L’essentiel en toute simplicité. ACTU 88, c’est un journal indépendant, une aventure, un regard. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui donnent du sens à des projets. C’est la vie d’un territoire face aux enjeux de l’avenir. Faites-en un favori et contactez-moi ! ACTU 88 sera ce que vous en ferez ...

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