Imaginales – Des prix qui valent leur pesant d’émotion

Ce soir, c’était la remise des prix des Imaginales. Ce n’est pas le palmarès du Festival de Cannes. Ici, pas de tapis rouge, pas de grand écran, pas d’entrée en scène orchestrée, ni de montée des marches, mais une célébration des talents en toute convivialité. Le Prix des Imaginales est un prix du coeur, un vrai tremplin pour les auteurs et une reconnaissance de leur public. Et ça, ça vaut toutes les récompenses !

Tous les ans, aux Imaginales, il se passe quelque chose de nouveau”, se félicite Michel Heinrich en ouverture. 30 collèges, 23 lycées et pour la première fois, 3 écoles d’Épinal ont participé à l’aventure.”Ça fait plaisir de voir toute cette jeunesse s’enthousiasmer pour la littérature de l’imaginaire, se réjouit le maire, dans une période de crise qui s’éternise, la culture est un moyen d’échanger, de rêver, d’imaginer un monde plus enchantant. Et quand on voit le succès se renouveler d’édition en édition, on sait qu’on a fait le bon choix.”

Des auteurs et des illustrateurs généreux

C’est un maire qui apprécie la générosité des auteurs et illustrateurs et les en remercie. Cette ambiance conviviale de rencontres fait la renommée du Festival. “Quand je vois l’empressement des lecteurs à rencontrer leurs auteurs préférés en chair et en os, pour parler du roman qu’ils ont dévoré, je me dis que les Imaginales ont vraiment leur raison d’être !“.

Les Imaginales jouent dans la cour des grands

Les Imaginales de la Franc-maçonnerie, petit dernier né fait également des émules. 600 personnes ont participé aux conférences et animations et les auteurs sont fidèles au Rendez-vous. Cette année, la présence de Didier Convard, une pointure de l’ésotérisme, a donné à l’édition, encore plus de brio et d’attractivité. Pas de doute, les Imaginales jouent dans la cour des plus grands !

Un nouveau Prix qui enthousiasme

“Ceux qui vous disent que c’est bien sont la plupart du temps vos proches”, remarque Laurent Cordonnier, fier d être distingué pour le Prix Une autre terre. Par contre, il semble qu’il doive encore progresser puisqu’on lui offre un stage de développement durable ! Le nouveau Prix des écoliers provoque l’enthousiasme. “Les 8-11 ans sont la tranche d’âge la plus fabuleuse s’exclame Cassandra O’Donnell, enthousiasmée. C’est la 1ère fois que j’écris pour eux, mais je vais continuer !”. Une vocation est née…

Entre miracle, magie et kangourou

Fabien Cerutti nage en plein miracle depuis qu’il a remporté le Prix des Lycéens. Estelle Faye, après avoir passé le feu du plateau, se sent une vraie auteure de l’imaginaire et Hélène Largbaigt est encore toute impressionnée d’être le Prix illustration. Mais c’est l’hommage à Graham Joyce qui a chargé l’atmosphère. “Il disait que ses récits avaient la saveur du rêve, et pourtant, le ton était direct. Il parlait de la vie, de la société et détestait la poésie”, témoigne son éditeur. Il défendait l’éducation et les gens défavorisés et suggérait : “Pourquoi notre boulot ne serait-il pas de nous inspirer les uns les autres ?“. Une réflexion à méditer, s’il n’y avait les bonds de kangourous de Stefan Platteau !

Palmarès

Roman francophone : Manesh de Stefan Platteau (Les Moutons Electriques).

Roman étranger traduit : Comme un conte de Graham Joyce*, trad. Louise Malagoli (Bragelonne).

Jeunesse : La Voie des oracles dEstelle Faye** (Scrineo)

Illustration : Hélène Larbaigt pour L’étrange cabaret des fées désenchantées (Mnémos « Ourobores »)

Nouvelle : Père-des-Pierres (novella) d’Orson Scott Card, trad. Jean-Daniel Brèque (L’Atalante)

Prix spécial du Jury : Vincent Ferré, pour le recueil Lire J.R.R. Tolkien (Pocket) et la supervision de la nouvelle traduction du Seigneur des Anneaux (par Daniel Lauzon, chez Christian Bourgois)

Prix Une autre Terre : Laurent Cordonnier pour La Liquidation

Prix des Collégiens : Marine Carteron pour les Autodafeurs

Prix des Lycéens : Fabien Cerutti pour Le Batard de Kosigan

Prix des écoliers : Cassandra O’Donnell pour Malenfer

Prix Cadet Roussel : Daniel Keller

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