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La fermeture des 3 collèges a été votée !

Les conseillers ont voté ce matin à 28 voix contre 6 la fermeture des 2 collèges de Granges-Aumontzey et de Darney pour la rentrée 2017 et celui de la Bresse pour la rentrée 2018, provoquant la colère des habitants de Granges venus assister en direct à la décision.

La majorité des conseillers n’a rien lâché. Ils s’en tiennent à la ligne déterminée en mai, “sacrifier” les collèges qui ont le moins d’élèves et pour qui une solution “acceptable” peut être trouvée, pour moderniser et équiper les collèges qui resteront en course.

“Nous perdons l’équivalent d’un collège par an”

Nous perdons l’équivalent d’un collège par an, soit environ 500 élèves, justifie Nathalie Babouhot, qui porte le dossier. Il y a des travaux à faire pour l’accessibilité, l’efficacité énergétique et l’équipement numérique. Nous ne pouvons pas garder les 39 collèges pour aussi peu d’élèves. Il y a des fermetures à court terme et d’autres réflexions à plus long terme pour une stratégie à 10 ans. L’objectif est bien que tous les élèves aient les meilleures conditions”.

“Je choisis l’intérêt général et j’assume”

Quand on est élu, on a des responsabilités à prendre dans l’intérêt général même si ce n’est pas l’intérêt des 3 collèges qui vont fermer. Ce sont des décisions nécessaires et douloureuses, admet François Vannson, mais j’assume cette décision. Si nous ne le faisons pas, on nous imposera un peu plus tard un seul collège à Vagney par exemple et nous n’aurons pas le choix ! Là, nous mettons en place un accompagnement pour que tout se passe au mieux“. Il compare les effectifs avec l’Aube et la Haute-Savoie qui ont beaucoup moins de collèges. Il assure que les villes concernées auront le soutien du département pour des projets de nature à redéployer de l’activité sur leur secteur.

Des travaux lourds pour mettre les collèges aux normes

“Dotations et démographie qui diminuent, c’est implacable, souligne  Philippe Faivre, en habillant Pierre, on déshabille Paul. L’État en 4 ans nous a retiré 1/4 du budget soit 20M€ en moins. Il faut des travaux lourds voire des reconstructions pour certains collèges pour un nombre d’élèves de plus en plus restreint. Dans certains collèges, des enseignements comme les langues mortes ou certaines langues étrangères ont dû être suppprimés”.

Un problème d’aménagement

“Plus l’établissement est petit, plus les heures d’enseignement sont partagées, ce qui ne facilite pas l’intégration de l’enseignant dans ces 2 à 3 collèges“, concède Martine Gimmillaro. “On a tout tenté“, avoue Carole Thiebaut-Gaudé. Un avis auquel se rallient Alain Roussel, Jérôme mathieu, William Mathis et Dominique Peduzzi : “On ne peut pas maintenir les services si on n’a plus assez de gens pour les utiliser. C’est une problème d’aménagement du territoire. Que fait-on pour que tous les enfants aient leur chance“.

Il y a des alternatives …

C’est une décision uniquement économique, attaque Gilbert Poirot, je voterai contre ! La souffrance des populations on s’en fiche ! reprochant au président et à la commission une façon de faire qui manque de dialogue. Les populations ce sont mobilisées. Il y a des alternatives et elles valent la peine d’être étudiées. Vous voulez que les enfants aillent en privé ? parce que c’est ce qu’ils feront s’il n’y a plus de collège à la Bresse. Laissez ces  établissements où les populations les veulent !”

Il y a eu maldonne

Applaudissement des habitants de Granges, qui leur ont valu un rappel à l’ordre. Ils avaient manifesté juste avant la session devant le conseil départemental pour défendre leurs collèges. Roseline Pierrel a estimé qu’il y avait maldonne, ce qu’elle avait pris pour une étude était en fait une décision actée.”Nous avons fait confiance aux élus de la commission, mais je découvre aujourd’hui que c’est une décision de fermeture prise“. Elle votera contre.

Déchiré !

Christian Tarantola semble aussi torturé par ce choix à faire. Il veut garder les élèves du secteur à Granges, mais comprend la démarche du département. Pourtant en tant que conseiller du secteur, il ne peut pas cautionner la fermeture d’un collège. Christian Tarantola est visiblement partagé entre choisir une gestion “logique” mais en contradiction avec les orientations de sa famille politique et la proximité qu’il défend.

“Vous êtes 28 à tuer une ville”

L’ensemble des élèves de Darney iront à Monthureux-sur-Saône, ceux de La Bresse iront à Cornimont. Seuls les élèves de GRanges Aumontzey seront répartis entre 3 collèges Bruyères, Gérardmer et Corcieux. “C’est honteux, s’indigne les parents, enseignants et élus présents. On voulait juste un sursis d’un an pour affiner notre projet !”. “Vous êtes 28 à tuer notre ville !”, ont-il lancé aux conseillers de la majorité en partant.

Que les élèves restent ensemble

Ils ne connaissent notre ville, s’indigne Corine Houot déléguée du périscolaire à Granges-Aumontzey. Je suis très surprise d’entendre Nathalie Babouhot parler d’envoyer les élèves dans 3 collèges ! On demande au moins qu’ils soient tous ensemble ! La vie associative à Granges est très riche, comment les enfants vont-ils pouvoir poursuivre les activités en rentrant tard le soir avec les transports scolaires”, interroge-t-elle. Les parents se disent outrés de ce qu’ils ont entendu !

Créer 3 nouvelles sections spécialisées

Il va falloir payer le car et ça va mettre des familles en difficulté, remarque une autre. On a des enfants de milieu très simple”. Attachés à leur collège, les parents ont proposé pour le garder de faire venir des élèves d’ailleurs en créant 3 sections spécialisés : une pour les enfants en difficulté sociale accueillis en internat, une seconde pour les jeunes sapeurs pompiers volontaires et une 3e en découverte industrielle en accord avec les entreprises du secteur.

L’Éducation nationale a dit non, les parents ne l’ont pas su

Nous n’avons eu aucune réponse directe, ni officielle”, constate Joëlle Dieudonné qui en est le porte-parole. Apparemment, l’Éducation nationale n’aurait pas retenu cette option parce que ça peut se mettre en place dans les collèges restants. Les parents et les élus ont quitté la salle dégoûtés avec l’impression que la dimension humaine avait bien peu de place.

 

 

B.Boulay

Journaliste, c'est mon job ! J'aime les rencontres qu'il suscite, la diversité des milieux où il nous mène, les enjeux qu'il explore. J'apprécie le jeu de fil de fériste de l'éthique, qui parfois nous complique bien la vie... Après plus de 15 ans d’actualités locales, ACTU 88 est né. L’essentiel en toute simplicité. ACTU 88, c’est un journal indépendant, une aventure, un regard. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui donnent du sens à des projets. C’est la vie d’un territoire face aux enjeux de l’avenir. Faites-en un favori et contactez-moi ! ACTU 88 sera ce que vous en ferez ...

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