Garantie Jeunes, les Vosges expérimentent

Département pilote, les Vosges donnaient ce matin, le top départ de la Garantie Jeunes, qui prévoit de faire entrer 527 vosgiens  dans le dispositif d’ici octobre 2014. Le préfet et le directeur de cabinet rencontraient les premiers jeunes retenus à la Mission locale d’Épinal.

Des jeunes « NEFT » comme les appelle Loïc Poché, responsable de l’Unité territoriale à la DIRECCTE. C’est à dire « ni  emploi, ni formation, ni travail ». Pas non plus de revenu ni soutien familial.

« Ce contrat n’est pas un droit, précise le préfet. Il est lié à l’engagement de tout faire pour aller vers un emploi ».

On attend un engagement fort

L’État met 2 conseillers pour un groupe de 20 jeunes. « Il faut être prêt à faire tous les métiers qui vont se présenter, poursuit Gilbert Payet. Vous êtes dans une situation difficile, le dispositif va vous aider, mais on attend de vous la force de l’engagement. On attend aussi de voir fonctionner ce groupe,  et d’en voir émerger une solidarité et une émulation ».

Une main tendue, mais pas de cadeau !

Les choses sont claires. Mais les jeunes ne sont pas décidés à s’en laisser conter. Ils galèrent certes, mais ils ont du répondant.

« Pourquoi a-t-on tant attendu pour mettre en place cette mesure ? », interpelle un jeune, qui espère pouvoir « vivre » au lieu de « survivre ». Évidemment, le coût de la mesure demande de tester le dispositif avant de l’étendre.

Volonté de travailler

« Est-ce que vous pensez que les jeunes ne veulent plus travailler ? » interroge une autre. « J’entends quelques chefs d’entreprise le dire ou parler de la génération Y, mais j’entends surtout parler de la volonté de travail des jeunes, de leur motivation et de leur sérieux. Pour ma part je n’ai aucun doute sur cette volonté de travailler. On ne se serait pas porter volontaire si on n’y croyait pas », assure Gilbert Payet Et d’ajouter, on n’en voit encore trop rouler sans permis ou s’adonner à l’alcool ou la drogue, faite un effort !

Rompre le cercle vicieux

Je vais vous montrer ma bonne volonté en vous remettant un CV, poursuit cette jeune bien décidée a tenter sa chance et à la pousser jusqu’au bout.

« Pas de véhicule, pas d’expérience, on sort comment de ce cercle vicieux ? », poursuit une troisième. « Les contacts qui se noueront avec les employeurs qui vous accueilleront, devraient faciliter votre sortie du dispositif », avance le préfet. « Et que fait l’État pour qu’il y ait plus d’offres qui nous soient ouvertes ? », interroge un autre jeune.

Un effort de tous les jours mais pas de miracle !

« Avant de faire venir des entreprises, il faut déjà accompagner celles qui sont là“, défend le représentant de l’État. Il parle de reprise pour une entreprise et d’investissement dans la filière bois qui devrait déboucher sur la création de dizaines d’emplois. «  C’est un effort de tous les jours, mais on ne fait pas de miracles ».

Mise en relation jeunes-employeurs

« Ne rentrez pas dans la garantie jeunes en pensant qu’il n’y a pas d’emplois ! secoue Loïc Poché.  C’est une question de rencontres entre les employeurs et les jeunes. Dans ce dispositif, on n’accompagne pas le jeune vers un métier choisi. On met en phase des jeunes qui cherchent un emploi avec des employeur qui cherche un salarié, c’est une belle expérience ».

Pour l’instant, la garantie Jeunes  est lancée pour un an jusqu’en octobre 2014 avec un objectif de faire entrer 527 jeunes des 4 missions locales du département. 68 sont déjà retenus.

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