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Transcom : Salariés motivés cherchent repreneur !

En sauvegarde depuis le 29 novembre 2012, Trancom WorldWide SA a demandé à passer en redressement judiciaire le 10 janvier pour ses 3 centres d’appels en France. La plateforme vosgienne de Raon-l’Étape est la plus importante. Ses 224 salariés revendiquent leur performance et cherchent un repreneur pour pouvoir continuer à travailler avec ou sans Transcom.

 

Composé en 2006 de 6 plateformes, Transcom WorldWide SA ne possède plus aujourd’hui que 3 centres d’appels Raon-l’Étape, Soissons et Montluçon (390 salariés en tout). Placés en redressement judiciaire, les 3 établissements ont jusqu’au 7 février pour convaincre un repreneur de faire une offre. Un délai qui semble vraiment très court.

Dépendants d’1 ou 2 très gros clients

« A l’origine, explique Luc Toussaint, délégué syndical représentant des salariés, le centre d’appels avait un unique client (98%) Télé 2, également chargé de développer Transcom en France. En 2006, Télé2 cède le marché à SFR qui tient 3 ans et résilie son contrat fin 2008. Depuis, Transcom n’a jamais trouvé de nouveaux clients. Pour sauver la mise, la direction a rapatrié deux contrats, eBay et Paypal, des centres tunisiens au coût de la main d’œuvre  tunisienne. Ce qui n’est pas assez cher pour rentabiliser le fonctionnement du centre français.

Résiliation en août pour Raon-L’Étape

Transcom doit donc compenser le déficit par la rentabilité des centres étrangers. En 4 ans, le groupe a injecté 58 M€ dans les centres d’appels français, mais n’a jamais tenté de renégocier les prix. Sur Soissons, le client principal, Carglass résilie son contrat au 31 mars et Castorama au 31 mai. Le centre de Montluçon travaillait pour Virgin. La moitié de l’effectif est arrêté, l’autre fait un essai avec Action santé. Pour Raon-L’Étape, la résiliation n’arrive qu’en août ».

Savoir-faire et expérience

Le changement trop fréquent de dirigeants a fini par avoir raison de la confiance des clients. « En dehors des employés, il n’y a plus de directeurs sur les sites. C’est la direction italienne qui supervise les 3 sites français »

Les salariés restent persuadés que leur savoir faire et leur expérience, 8 à 10 ans en moyenne, leur permettraient de décrocher d’autres clients en diversifiant les secteurs d’activité.

De 14€ à 32€/h

S’ils sont sûrs de leurs compétences, les salariés ne peuvent pas lutter contre le prix de la main d’œuvre à l’étranger. Ils souhaiteraient que les pouvoirs publics prennent des mesures pour protéger les centres d’appels français. « Le tarif actuel est de 14€/h. Pour des finances équilibrées, il faudrait facturer le service à 26€/h et pour être bénéficiaires à 32€/h »., précise Luc Toussaint.

Le maire de Raon-L’Étape, Michel Humbert, fulmine d’avoir accompagné l’implantation de Transcom et misé de l’argent public sur cet acteur économique, pour qu’ à peine 7 ans plus tard, la société abandonne. Un investissement total qui représente 4M € et 350 000 € d’aménagement du chauffage réalisé récemment en 2012.

Pas en cessation de paiement

Le comité d’entreprise vient de confier aujourd’hui l’analyse des comptes au Cabinet 3e Consultants de Metz. « Pour l’instant, Transcom n’est pas en cessation de paiement, mais au 28 février, elle n’aura plus de trésorerie et arrêtera de financer les centres d’appels français », détaille Luc Toussaint. Une situation saine, qui devrait laisser un peu de temps pour convaincre un repreneur potentiel.

Mobiliser les communes

« Nous ne voulons pas perdre nos emplois. Nous sommes sûrs de la qualité de notre travail. Nous voulons continuer à travailler avec ou sans Transcom. Pour ça, la première chose serait de trouver un repreneur, puis de trouver des clients diversifiés. C’est possible, mais nous avons besoin de trouver des appuis », résume encore le représentant des salariés.

Les salariés ont l’intention de mobiliser à leur cause, les communes du secteur et d’alerter les élus pour faire remonter au sommet, leur demande d’aide.

B.Boulay

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