Vittel – Exercice avec risque de pollution, c’est concluant !

Pour être vraiment opérationnels, les secours testent régulièrement leur dispositif. Hier soir à Vittel, ils géraient une collision avec un camion citerne et le risque de pollution des nappes phréatiques. Exercice concluant.

19h05, l’alerte est donnée. Un accident vient de se produire sur la D165 à l’intersection avec la route de Lignéville. Une voiture a percuté un camion citerne de 22 000 litres à l’arrière, provoquant une fuite d’essence. Dans la Peugeot 106 accidentée, 1 blessé grave et 2 blessés légers à désincarcérer. Cette simulation permet aux pompiers de se tester en réel. A, droite s’organisent les secours aux personnes blessées.

Risque de pollution de la nappe phréatique

A gauche du pont, le chauffeur a coupé les circuits électriques du camion, mais il faut stopper les 3 fuites sur les vannes et empêcher que l’essence ne s’écoule dans la nappe phréatique. Un 2e centre opérationnel s’organise autour du risque de pollution avec des spécialistes des risques chimiques.

Le PDG de Nestlé et le responsable de la sécurité sont sur place pour surveiller le risque d’imprégnation des sources.

Un périmètre de sécurité est mis en place par les gendarmes et la circulation est déviée.

Stopper les fuites

Les sapeurs pompiers de Vittel, Mirecourt, Liffol-le-Grand, Lamarche et Épinal sont à l’œuvre. Environ 50 personnes et 20 véhicules sont sur le site.

Des équipes interviennent avec le matériel de protection. Elles recouvrent la nappe de mousse pour éviter le risque d’inflammation, puis recherchent les fuites et y installent des « pinoches » (poches plastiques à placer autour d’un morceaux de bois ou poches gonflables suivant l’emplacement). Une fois les fuites arrêtées, le plus dur est de localiser les zones où l’essence s’est écoulée afin d’installer des systèmes d’obturation par plaques sur les embouchures qui arrivent aux bassins de rétention.

Barrages flottants

« Tout va trop vite pour le timing », remarque le chef des opérations. Les sapeurs pompiers bien entrainés, maîtrisent les procédures. Ils supposent qu’il y a une fuite un peu plus bas vers le cours d’eau et posent  des barrages flottants. « Les hydrocarbures sont faciles à repérer, poursuit le chef opérationnel. Soit elles ont gagné le bassin, on obture alors la zone et on appelle une entreprise privée spécialisée pour les récupérer. Soit on arrive assez tôt et on bloque les accès ».

20h45 : Les blessés sont désincarcérés et évacués, la fuite est colmatée et la nappe phréatique est protégée.

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