Jannah Theme License is not validated, Go to the theme options page to validate the license, You need a single license for each domain name.

Les fragments de vitraux de l’abbaye d’Autrey sont préservés

 

Les vitraux de l’abbaye d’Autrey présentés au Musée d’art départemental ont dû être enlevés d’urgence de leur support en 2011. Le musée en a profité pour commencer la préservation de tous les fragments de vitraux trouvés sur le site. Cette opération se termine cette semaine.

Virginie Lelièpvre, restauratrice de vitraux, et Aurore Leclesve, technicienne vitrailliste, sont à l’ouvrage. Toutes deux passionnées, elles effectuent un travail d’orfèvre.

Sur une table lumineuse, elles repèrent les différentes pièces, les dépoussièrent à l’aide d’un pinceau doux. Aurore numérote chaque pièce, prend les dimensions et marque les empreintes avant de les passer à Virginie qui va les photographier puis les trier par couleur, date ou forme.

Si elles repèrent des pièces qui paraissent faire partie du même vitrail, elles essaient de les assembler.

12 caisses et 1500 pièces

En 5 semaines, 2 semaines en 2011 et 3 semaines en novembre et décembre 2012, elles ont répertoriés 12 caisses de fragments en vrac trouvés à l’abbaye, soit environ 1500 pièces !

Des vitraux de l’abbaye d’Autrey étaient exposés au Musée d’Art, mis en valeur par un rétro éclairage. Mais le système a fini par assécher les caoutchoucs qui calaient ces 15 vitraux sur leurs supports. Il a fallu intervenir en urgence et déposer les vitraux en avril 2011, avant qu’ils ne tombent.

Les fragments aussi

Le conseil général a dû trouver les moyens de financer la préservation de ces vitraux.  Ils avaient déjà été restaurés dans les années 50, mais il leur manque encore quelques pièces.

L’occasion rêvée d’y ajouter le tri, le traitement et le classement des milliers de fragments contenus dans des caisses trouvées sur le site. Peut-être y trouverait-on les pièces manquantes.

Repérer les altérations

« Un vitrail a une face interne et une face externe, explique Virginie Lelièpvre. La peinture se trouve sur la face interne et en extérieur, on a des reliefs, des ombres. On observe les pièces en lumière transmise et en lumière réfléchie. On détermine ses caractéristiques, époque, sujets … et ses altérations, des piqûres par exemple. En intérieur, c’est l’eau de condensation qui détériore les vitraux. En extérieur, c’est plutôt l’acidité due à la pollution. Parfois, pour les vitraux des face nord, on peut aussi trouver des algues ».

Une fois répertoriés, les fragments sont assemblés chaque fois que c’est possible, classés et rangés sur des plaques qui laissent passer la lumière. Ces plaques seront ensuite protégées de la poussière. Les morceaux minuscules sont répertoriés dans des pochettes transparentes.

Un vrai puzzle

Virginie Lelièpvre et Aurore Leclesve ont assemblé des pièces qu’elles datent du XVIe siècle à cause du jaune d’argent. « Cette matière était connue au XIVe siècle mais il a surtout été utilisé au XVIe siècle », précise Virginie. Elles ont ainsi reconstitué un apôtre, une couronne royale et des écritures, et une scène de chasse qui ne semble rien avoir de commun avec l’abbaye. Un vrai puzzle !

Avant la restauration

Chaque pièce est désormais repérée, enregistrée et préservée, en attendant d’avoir une autre enveloppe permettant d’attaquer la restauration. « Tout dépendra des budgets qu’on nous attribuera et des priorités des programmes de restauration ».

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page