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Xaronval – Battage du blé à la mode 1900 !

Tous les dimanches d’été, le village de Xaronval fait un retour dans le temps. Pas besoin de machine pour pénétrer le passé, il suffit d’un ticket et la vie s’active comme en 1900 !

Les échoppes d’antiquaires se font discrètes sous les porches, mais si l’on s’aventure à passer la porte, on retrouve les boutiques de l’époque. Un univers qui parle de musique, d’objets pieux, de bazar et d’objets de cuisine, des vêtements. Il y a aussi les échoppes d’un cordonnier et d’un photographe. Les boutiques s’alignent dans une ruelle étroite et sombre, éclairant des devantures qui ont tout de l’étalage, plutôt que de la valorisation des produits. On voit avec fascination le chemin parcouru.

Place du village

En prenant les escaliers, on arrive jusqu’à la place du village recconstituée. Le marchand de cycle côtoie le café et la chocolaterie. L’école de garçons et de filles, la pharmacie. Et au centre, trône l’incontournable manège qui fait encore aujourd’hui le plaisir des enfants !

A la ferme

Un peu plus bas, c’est une ferme qu’on découvre avec ses plafonds si bas, son étable de pierre, où le cheval et la vache cohabitent dans le foin. L’outillage est suspendu au mur. Et de l’autre coté, la maison n’a que 2 pièces étroites, la chambre et la pièce à vivre. On retrouve le lit de petite largeur où l’on couchait presque assis de peur de ne pas se réveiller, la cuvette, le broc et le pot de chambre. Peu de fenêtres, pour ne pas avoir trop à chauffer. À coté, la pièce à vivre. On y trouve une pierre d’évier, une table solide, les ustensiles de cuisine, une immense cheminée et juste à coté, le four à pain.

 On bat le blé

Dehors, sur une grande bâche, les hommes battent le blé avec un simple pilon qui pivote au bout d’un manche. Les épis et les grains battus se détachent de la paille. Puis on fait passer les épis sur la grille d’une machine « une ventarelle ». Il suffit de quelques coups de la manivelle et l’on récupère le blé propre. Un autre monde ! Sur une table un peu plus loin, un enfant s’exerce à faire des spaghettis, à partir d’une pâte de blé. Des gestes oubliés. Et un peu à l’écart de la poussière, des bottes d’osier. Le vannier chapeau vissé sur la tête, sur un tabouret bas, tresse ses brins pour en faire des paniers, corbeilles et divers contenants.

Souffler n’est pas jouer !

A droite, les enfants s’amusent à faire des bulles géantes et à tracer des formes irisées. Il suffit ‘une serpillère et de deux bâtons et d’un liquide savonneux savamment dosé et le jeu reste toujours magique à travers les âges. Les pas nous mènent au musée du jouet, où animaux, voitures, marionnettes et maison de poupée fascinent le public qui a oublié ces jouets  anciens.

Fleur au fusil

Un peu plus dans l’église, sont suspendues des aubes de cérémonie, des étoles et autres ornements d’église. Avec un rayon de soleil, on a un ensemble de drapés de tissus colorés et brodés qui se marient avec élégance sur fond de vitraux. A coté, l’institutrice manie énergiquement le fusil devant une assemblée d’élèves un peu plus âgée, qu’en ces temps là ! C’est qu’après la défaite de 1870, on ne pensait qu’à la revanche et les enfants apprenaient très tôt le maniement du fusil ! On a oublié tout ce contexte de survie et de défense de la liberté…

Pour que la roue tourne !

Au bout de la rue, on trouve la forge du village et ses roues de charron. Étienne Euriat se fait un plaisir d’expliquer comment on prenait des mesures précises avec un calibre pour ajuster la jante à la roue. Il vous parlera des différentes essences de bois qu’on employait en fonction de la résistance ou flexibilité attendue. N’hésitez pas à aller le chercher au 9 de la rue principale !

Chapeaux pointus

Plus on descend dans cette rue, plus on découvre de métiers presque oubliés comme le traçage à l’encre pour préparer les motifs des dentellières avant les broderies sur tissu ou perlées. « On reconnaît les fuseaux de Mirecourt à leur petits chapeaux pointus », me glisse mon guide, avant d’ajouter que c’était un métier « à crever de faim en plein moisson ».

Faites-vous conter les anecdotes

Enfin, vous trouverez encore, le tisserand, le sabotier ou le cordier qui tend ses enrouleurs dans la rue, alors que le taxi de 1908, « le même que les taxis de la Marne » klaxonne de part et d’autres pour se frayer un passage.

Une visite sympathique à faire en prenant le temps de se faire raconter les us et coutumes d’antan, ne serait-ce que pour encourager tous les bénévoles (Ils sont 300) qui s’investissent à fond pour animer chaque dimanche d’été ce village 1900.

 

 

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