Charmes – Claude Vivoux aux commandes du centre de secours
Claude Vivoux a pris vendredi les commandes du centre de secours, à la suite du Major Francis Hans nommé à Épinal.
« Mon père faisait partie des 1ers plongeurs du département et à 14 ans, j’ai rejoint le cercle plongeur et pompier volontaire !», raconte Claude Vivoux, en remontant au début de son engagement.
Enfant, il fréquentait la caserne, adolescent, il rejoint la grande famille et adulte, c’est quasiment toute sa vie !
Sa fille de 19 ans, également pompier, a décidé qu’un jour, elle mettrait son père au garde à vous ! La compétition est ouverte…
Seule, son épouse, professeur de fitness et ancienne présidente de gymnastique volontaire échappe un peu à cet univers du secours.
D’abord volontaire !
Claude Vivoux commence donc sa carrière comme pompier volontaire en 1982, tout en étant routier à l’international. Ce mix durera 6 ans, puis en 1989, il devient opérateur civil au centre technique d’alerte de Golbey, tout en restant pompier volontaire.
En 1992, il réussit le concours de pompiers professionnels. Mais comme il tient à rester au centre d’alerte, il devient le seul pompier professionnel parmi les civils du centre. Un statut qu’il gardera 7 à 8 ans. (Il y en aura un autre après lui).
En 1995, il rejoint la caserne Thaon-les-Vosges tout en poursuivant sa mission au centre technique d’alerte. Il y gravit les échelons jusqu’au poste de chef de centre adjoint. En 1999, il quitte le centre d’alerte et devient « professionnel à 100% », comme il dit.
Puis Major
Nouveau concours en 2009, le concours de Major. Il sera alors nommé à son premier poste de commandement au Thillot, pour manager une équipe de 52 personnes et coordonner 700 interventions par an. Il y fait ses premières armes de chef de centre. « C’est un métier dans le métier, confie Claude Vivoux . Le management, ça s’apprend un peu en théorie, mais beaucoup sur le terrain et c’est une question de personnalité. On a la fibre ou on ne l’a pas. Il faut être très ouvert, très à l’écoute. Encore plus que dans une entreprise car rien n’oblige un volontaire à rester, si ce n’est l’intérêt personnel qu’il y trouve. Il faut resserrer les liens, créer une véritable équipe. On n’a ni carotte ni bâton ».
Un nouveau challenge
Le centre de secours de Charmes comptent 80 personnes et effectue 1200 interventions par an. Un nouveau challenge donc pour Claude Vivoux, qui a l’intention de s’y investir avec confiance. « J’arrive, explique-t-il. J’ai donc un regard extérieur. C’est un atout pour sortir la tête du guidon ».
Au programme, comprendre ce qu’attend chacun des membres de l’équipe de la vie d’une caserne, leur donner envie de se former. Il ne sera pas le dernier pour s’entraîner avec eux et espère aller encore plus loin dans la constitution d’une équipe soudée et performante.
Et s’il lui reste un petit peu de temps, peut-être arrivera-t-il à faire de la natation ou du vélo, après avoir travaillé à la sauvegarde et à la restauration du matériel ancien, sans oublier la plongée dont il est toujours et plus que jamais responsable départemental !
