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BIHR cherche désespérément un directeur de production !

Demain, le tribunal de commerce devrait prononcer la liquidation sèche de l’entreprise de corderie Bihr. Pour l’avocat des salariés, Ralph Blindauer, la situation n’est pas désespérée, mais il est urgent de trouver un directeur de production pour structurer une offre de reprise crédible.

 

Les salariés n’en peuvent plus ! Il y a 2 jours, 2 ou 3 ouvriers excédés ont exprimé leur désespoir en faisant un peu de casse. Du coup l’arrêt de l’usine a été immédiat. A 13h l’activité était définitivement stoppée. « Dommage ! déplore Michèle Laurent. A 2 jours de la fin … Même si on peut comprendre leur exaspération après ce qu’on a vécu ces derniers mois, on ne cautionne pas l’acte. On espère que ça ne nous pénalisera pas pour une éventuelle reprise ».

BIHR, c’est fini, mais peut-être que l’activité pourrait intéresser un repreneur. Des entreprises ont visité l’usine et la remise en marche ne semble pas irréelle. L’urgence est de trouver un directeur de production capable de porter un projet crédible.

Cherche l’homme de la situation

Un projet de SCOP serait envisageable autour de la grosse ficelle agricole et des feuillards, mais là encore, il faut l’homme de la situation.

« Marie-Madeleine Maucourt, directrice de l’union régionale des SCOP de Lorraine, a dû travailler en quasi clandestinité, parce que le dirigeant entravait sa démarche, explique Ralph Blindauer, avocat des salariés. C’est pour ça que les salariés avaient peu d’informations sur ce projet. Ils ont été informés lors d’une réunion mi janvier, où 35 salariés étaient présents ».

C’est presque Zola, mais c’est jouable

Plus de pilote dans l’avion, plus de directeur de production, l’entreprise a besoin d’être reprise en main par des dirigeants compétents.  « La situation est ahurissante, poursuit Ralph Blindauer. C’est une boite abandonnée. Le process de travail est plus que vieillissant, la manutention en est au degré zéro, c’est presque du Zola ».

Les industriels qui ont visité l’usine pensent qu’une reprise est jouable. Il y a du boulot, mais ce n’est pas insurmontable. « On trouvera des fonds, si quelqu’un veut y aller avec un projet qui soit crédible », assure l’avocat.

Un vrai savoir faire

La société Azimut de Lyon a manifesté un intérêt pour l’entreprise. Elle l’a visité, mais ne s’est pas prononcé. « Les propositions, s’il y en a, seront déposées après la liquidation »,

Les élus sont prêts à soutenir une reprise viable. Ils accompagneront et faciliteront un projet industriel, mais ils ne le créeront pas.

L’avenir est entre les mains des salariés, qui ont un vrai savoir faire, mais pour pouvoir être efficace, ils ont besoin d’être managés.  C’est l’urgence !

B.Boulay

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