Jannah Theme License is not validated, Go to the theme options page to validate the license, You need a single license for each domain name.

Confédération paysanne – Des élevages en pâturage 9 mois de l’année … et de la valeur ajoutée !

La Confédération paysanne tenait son assemblée, jeudi. Maintenant son cap, le syndicat défend les exploitations à taille humaine. Nadège Garambois, enseignante chercheur à AgroParisTech, présentait une agriculture à forte valeur ajoutée expérimentée en Bretagne, où l’on privilégie le pâturage.

3 fermes plutôt qu’une grande” affiche-t-elle, toujours en guerre contre les fermes usine, dont 29 projets sont à l’étude en France. L’industrialisation agricole, c’est carrément Non ! “La confédération paysanne entend contrebalancer un peu par ses prises de position, l’hégémonie de la FDSEA et des JA“. Autre combat, l’accord commercial transatlantique (le TAFTA) : “Stop Tafta, ne livrez pas les paysans et les citoyens aux multinationales !”. Mais le combat se situe au niveau des sphères internationales.

La nouvelle PAC ne change pas grand chose pour les petites exploitations

Si la nouvelle PAC redistribue les aides sur les 50 premiers hectares et prend plus en compte les petites et moyennes exploitations, la réforme ne résout rien.” Même si les aides sont plus importantes,  les charges de structure pèsent beaucoup plus lourd sur de petites exploitations qui n’ont pas les moyens de les absorber”, insiste Dominique Barad, porte-parole départemental de la Confédération paysanne.

L’aide à l’installation concerne moins d’1/3 des nouvelles exploitations

Les petites exploitations sont en danger de disparition. “Sur 80 paysans par an qui s’installent dans les Vosges, seulement 30 sont aidés. Les 2/3 doivent se débrouiller ! Si vous avez plus de 40 ans, un diplôme d’ingénieur agronome, vous n’entrez pas dans les critères et aujourd’hui, il y a beaucoup de reconversions dans les installations”. Il dénonce une contradiction entre le discours et la réalité. Même reproche pour l’environnement : “Il ne suffit pas de dire : vous avez retourné trop de prairies, il faut dire Stop et l’empêcher !”.

Une alternative au système productiviste

Pour appuyer ces alternatives au système productiviste, Nadège Garambois présentait une expérience de système herbagé économe en Bretagne. Le principe est simple, c’est le retour au naturel avec des animaux en pâture 9 mois au lieu de 3 et des prairies qui associent légumineuses et graminées. “Il y a par conséquent moins besoin de stocker l’alimentation d’hiver, maïs, ensilage, foin … et moins besoin d’équipement lourd”, détaille Nadège Garambois.

De la valeur ajoutée

Les agriculteurs sont restés sur les objectifs des années 50 qui étaient de produire plus, pour nourrir une population plus importante avec moins de main d’oeuvre, poursuit-elle. Mais le chômage structurel est entré en ligne de compte dans les années 60-70. Aujourd’hui, on n’a plus besoin d’augmenter la production mais on veut créer de la valeur ajoutée. En Bretagne, des agriculteurs s’en sont aperçu très tôt et ont mis en place des systèmes herbagés économes, qui fonctionnent, mais ne sont pas ou peu soutenus“.

Moins dépendant des achats et des subventions

Nadège Garambois démontre que produire plus entraine un coût important. Dans un système herbagé économe, l’agriculteur fournit des prairies qui offrent une alimentation équilibrée. Il achète moins d’aliments, moins d’entrants et il a besoin de moins d’équipement. “Il fait des économies et devient moins dépendant des aides et des achats”, constate-t-elle. Mais ces exploitants sont allés plus loin, ils ont repensé l’organisation, en créant des groupes de réflexion techniques, qui travaillent à accroître la valeur ajoutée et la richesse.

Des fermes qui vivent mieux !

Ces exploitations sont installées sur de plus petites surfaces, mais elles ont plus d’emplois et malgré tout, elles vivent mieux ! “Certains ont objecté que l’amont et l’aval de la filière travaillaient moins, mais même en comptabilisant ces impacts, ça reste intéressant“, conclut Nadège Garambois. Une démonstration qui a passionné l’auditoire, parce qu’elle ouvre des horizons qui correspondent tout à fait à l’agriculture durable et aux enjeux de demain : Le respect de l’environnement et des productions à forte valeur ajoutée, qui se passent de subvention et crée de l’emploi.

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page