FicoCipa – Les “vaches à lait” de Bruyères cherchent l’accord parfait !

FicoCipa a décidé de fermer le site en décembre 2015. Le comité d’entreprise négocie en ce moment le contenu du Plan de sauvegarde de l’emploi, sur lequel un accord doit être trouvé avant le 22 décembre. Mais ce qui motive ces 67 salariés, c’est garder un travail à Bruyères. Ce midi, les délégués et l’avocat Ralph Blindauer faisaient le point avec les salariés. Un troupeau d’étranges “vaches à lait” …

“Le rapport de l’expert comptable est clair : il n’y a pas de raison économique à la fermeture de FicoCipa Bruyères”, confirme Véronique Reh, déléguée FO. D’où l’impression des salariés d’être sacrifiés aux intérêts du Groupe. “Les commandes sont là. FicoCipa Bruyères dégage des résultats positifs et des liquidités”, poursuit-elle encore. Mais pourtant, c’est bien ce site que le Groupe ferme. Sur les 67 salariés, une seule personne accepte de partir à Dieuze.

Trouver une solution de reclassement viable

Pour les autres, ce qui importe, c’est d’avoir un travail sur ce bassin d’emploi, quel que soit le travail ou l’employeur. Ils demandent une solution économique alternative sur le site. Ils demandent le report de la fermeture en août 2016 pour pouvoir assurer les commandes en cours. Les prévisionnels donnent des résultats positifs en 2016. Ce qui leur laisserait un peu de temps pour chercher une solution de reclassement viable. Le cabinet Semaphore du groupe Alpha y travaille.

L’accord sur le PSE doit être conclu avant le 22 décembre

Le Plan de sauvegarde de l’emploi est en négociation depuis le 22 octobre. Il doit être finalisé le 22 décembre. L’accord est imminent, mais pour les salariés, il n’est pas encore à la hauteur des attentes. S’il n’y avait pas accord, c’est à la Directe que revient l’homologation des conditions du PSE. Mais l’entreprise a annoncé que si un accord n’était pas trouvé, elle supprimait les indemnités supralégales (en plus des indemnités légales) et refusait la prolongation de l’activité jusqu’en août.

Les congés de reclassement et les supralégales coincent encore

Les montants pour la formation de 3000€ pour une adaptation, auxquels peut s’ajouter 4000€ pour une reconversion sont plutôt au-dessus de la normale, de même pour la création d’entreprise. Les désaccords portent sur les congés de reclassement pour les personnes les plus vulnérables, les plus de 50 ans et ceux présentant des inaptitudes, sur la compensation dégressive si le salarié retrouve un emploi moins payé et sur les indemnités supralégales. “Il n’est pas question de dire non à tout mais pas non plus de partir sans rien”, insistent les délégués.

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