Le chômage explose. De nombreux équilibres sont rompus. Crise financière, crise économique, crise sociale, le monde est chaotique et l’horizon bien flou. Le système capitaliste qui régit notre siècle semble à bout de souffle. Mais quel système pourrait nous faire sortir de la fuite en avant et amorcer ce virage avec un peu d’inventivité ?
Déséquilibre rural/urbain
Le chômage explose. Les départements ruraux comme les Vosges en souffrent encore plus, car ils ont peu d’opportunités d’emplois. Sans ces emplois, les bourgs deviennent des cités dortoirs. C’est alors une chaine sans fin de fermetures de commerces et services publics, qui désertifient le territoire. Un premier équilibre est rompu.
Déséquilibre activités marchandes/service public
Les grands groupes ferment leurs usines, pour recentrer leurs activités autour des pôles les plus rentables. L’obligation de dégager des bénéfices suffisants pour rémunérer les actionnaires exclue les activités qui dégagent peu de valeur ajoutée. Là encore, un 2e équilibre est rompu. Des activités nécessaires ou d’intérêt public disparaissent, parce qu’elles ne peuvent pas suivre les impératifs de rentabilité financière.
Des jeunes, des seniors, des femmes sur le bord de la route
Élus et salariés se trouvent démunis devant ces couperets qui tombent, sacrifiant par série des centaines de salariés. Le paysage social s’en trouve fragilisé. Les jeunes et les seniors trinquent particulièrement, les femmes suivent de près ce palmarès désastreux.
Force est de constater que le modèle libéral semble à bout de souffle, qu’il n’apporte plus de réponses satisfaisantes. Alors quelles solutions pourrait-on imaginer pour organiser le travail différemment ?
Un système à bout de souffle
Dans le système capitaliste. La règle du jeu était de produire toujours plus. Cette règle fonctionnait, parce que des personnes avaient la capacité d’acheter.
Auparavant, quand il y avait surproduction, on organisait l’export, puis c’était la crise, mais il suffisait d’attendre que le marché résorbe le surplus et le système redémarrait. Il faisait des dégâts sociaux, mais il se relançait.
Des prix qui jouent au Yoyo sans règles
Avec le capitalisme financier, déconnecté des marchés réels, c’est la fuite en avant. Les évolutions de prix sont liés à la spéculation établie sur la capacité des marchés. Personne ne peut vraiment prévoir ce que donneront ces paris financiers. D’où une situation imprévisible et chaotique. Les États cherchent une solution, mais ils la cherchent dans le système. Ce qui laisse une impression d’inefficacité et vacuité.
Un autre système pour l’avenir ?
Peut-être Est-il temps d’inventer d’autres formes d’organisations ? D’imagine un système qui reprenne contact avec le réel, avec des valeurs et des règles qui protègent l’application de ces valeurs ?
ACTU 88 a interrogé divers partenaires pour leur demander leur vision de l’économie de demain. Michaël Zenèvre de la CGPME, Christophe Thomas de l’udcfdt, Denis Schnabel de l’UDCGT, Laurence Rayeur pour le MEDEF, Bertrand Louapre pour le réseau entreprendre Lorraine se sont prêtés à l’analyse.
http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article789
