Société

La CGT manifeste contre les propositions du Medef !

 

La précarité, ça suffit ! Pour la CGT, les propositions du Medef vers plus de flexibilité sont un vrai recul ! Elles précarisent les salariés et en font des variables d’ajustement. Ils étaient une soixantaine de militants devant le Medef cet après-midi, pour dire STOP !

 

Les syndicats et le patronat arrivent au bout du temps imparti pour les négociations sur la sécurisation de l’emploi. Les conclusions sont attendues pour la fin de l’année 2012. Mais dans une conjoncture, où le chômage explose, la mission tient du grand écart. Comment concilier plus de sécurité pour les salariés avec plus de souplesse pour les entreprises ?

Plus de flexibilité pour le Medef

Le Medef voudrait plus de flexibilité, donc une modulation du temps de travail, des contrats CDI également flexibles en fonction des commandes, des facilités pour licencier, plus d’information et moins d’intervention du comité d’entreprise, limiter les recours à la justice en ramenant le délai de prescription à un an au lieu de 5 ans, la baisse des indemnités de chômage si un salarié refuse une offre de reclassement, redéfinir le licenciement économique, et rendre difficilement contestables les plans sociaux …

Plus de garanties revendiquées par la CGT

Dans un contexte de crise, pour les salariés, c’est la Bérézina ! « Les salariés ont besoin de plus de sécurité et de garanties et on leur offre de la précarité et de l’incertitude », rétorque la CGT.

Elle suggère des droits attachés à la personne, plutôt qu’au poste et transférables d’une entreprise à l’autre, le cumul d’emplois partiels sur un bassin pour donner un temps plein, une taxation des contrats précaires, un encadrement des ruptures conventionnelles, un droit de véto pour les représentants des salariés pour limiter les licenciements et plans sociaux abusifs.

Un recul des droits sociaux

La CGT réclame également la mise en place d’une réelle gestion prévisionnelle des emplois inter-entreprises pour anticiper les besoins en emplois et en qualifications. Elle dénonce le chantage à l’emploi qui pourrait pousser d’autres syndicats à signer et provoquer un véritable recul des droits sociaux.

Les militants étaient donc rue André Vitu, au siège du Médef cet après-midi pour marquer leur désaccord et alerter la population du dilemme.  Pour eux, il y a urgence sociale !

Une mobilisation, qui se déroulait parallèlement dans une majorité de villes en France.

 

Medef : mouvement des entreprises de France, CGT: confédération générale du travail

B.Boulay

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