Pas tolérable ! Le collectif des Sans Papier s’indigne !

Le Collectif demande simplement la dignité pour tous.  Les droits de l’homme sont bafoués, quand il s’agit des Sans papier. « On ne peut pas les condamner à ne pas exister socialement ! », proteste Jean-Louis Didelot.

Ils étaient une cinquantaine cette après-midi devant la préfecture à s’indigner des conditions qu’on impose aux Sans papier.  Ces personnes qui quittent leur pays, le font parce qu’elles y sont obligées,  parce qu’elles craignent de mourir, si elles restent chez elles. Elles n’ont pas d’autres choix !

Tout quitter pour l’inconnu

Ces personnes, ces familles doivent tout quitter. Et partir vers  l’inconnu est loin d’être évident, surtout quand on ne parle pas la langue ! Elles vivent la peur…

Mais si elles partent, c’est parce que chez elles, ce n’est plus possible !

Elles ne sont personne…

Et une fois en France, ce pays qui s’est illustré comme défenseur des droits de l’homme, la galère continue. Elles ne sont personne. Elles n’existent pas pour l’État français.

Le parcours du combattant commence. Sans argent, sans travail, comment survivre ? Comment se rendre à Metz pour faire ses papiers, quand on n’a pas de quoi payer son billet et qu’on ne lit pas la langue française ?

Le Beillard isolé de tout

« Le CADA (centre d’accueil du demandeur d’asile) du Beillard n’en a que le nom, dénonce Jean-Louis Didelot, du Collectif des Sans Papier. La structure se trouve à 6 km de la ville, isolée de tout. C’est un hébergement pour « paumés de la vie ». Le site est desservi par des bus… « Mais du fait des dégradations et des comportements violents, ils ne s’arrêtent pas toujours », complète un membre actif du Collectif.

De la violence

“Il y a des personnes qui se droguent, qui boivent. La police intervient régulièrement pour des violences. Ca se bat, ca hurle, ça tape dans les murs. Au réfectoire, ça se bat à coups de fourchettes. Les sanitaires ne restent pas propres ».

2 couples venus d’Albanie pour fuir des menaces politiques, y sont hébergés. C’est leur première demande d’asile auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). « A la CADA, il y a 2 couples et 6 célibataires », témoigne une réfugiée.

Les dégradations, la saleté

Les 2 femmes Albanaises sont enceintes. Elles confirment le manque d’hygiène, la violence, la peur, l’agressivité, le bruit, les dégradations, la saleté,… Ce sont ces conditions-là qui font leur quotidien. « Avec 106€ par mois pour un couple, on ne peut rien faire », confient-elles. « Nous voulons les sortir de là, défend Jean-Louis Didelot. Que ces couples soient installés dans un appartement en ville ».

Des murs administratifs

La préfecture a déjà reçu le collectif, mais l’entretien n’a pas été suivi de fait. Il faut toujours aller à Metz pour la demande d’asile. Il n’y a pas d’antenne dans les Vosges. « Nous sommes devant des murs administratifs », constate encore Jean-Louis Didelot. Et quand ces réfugiés réussissent à obtenir des papiers, ils n’ont droit ni au RSA ni à l’APL. Impossible d’être autonomes pour eux.

Des femmes, des hommes et des enfants

Le Collectif réclame juste de l’humanité, des conditions de vie décentes. Avant d’être des demandeurs d’asile, ce sont des femmes, des hommes et des enfants !

Ils n’étaient peut-être que 50, mais ils étaient indignés qu’en France, dans les Vosges, on traite les gens sans humanité, qu’on les oblige à s’asseoir sur leur dignité, sans entendre leur souffrance.

En colère !

Le Collectif est en colère ! Il pense que ces procédures sont inhumaines et indignes du pays des droits de l’homme.

Accepter ça, c’est laisser libre cours à la montée du racisme et à la discrimination. Ils disent non ! Ils ont été reçus à la préfecture.

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