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Agriculture – « La priorité sur l’avenir est de garder nos éleveurs »

Jérôme Mathieu, président de la FSDEA, se projette dans l’année 2013. Avec la réforme de la PAC, la suppression en 2015 des quotas laitiers, la réduction des terres agricoles au profit du développement urbain, l’accompagnement des jeunes installés, il y a du travail !

 

–       On parle de plus en plus de filière courte, est-ce que ça vous paraît un débouché intéressant pour l’agriculture vosgienne ?

–       Pour que ça fonctionne, il faut que ce soit une priorité et qu’il y ait une vraie volonté politique. 2e point, il faut que les agriculteurs lorrains puissent suivre la demande. Dans les Vosges, il nous manque des producteurs de légumes. Donc c’est un débouché à ne pas négliger comme la filière bio, mais ce n’est pas le seul. La filière longue existe et il fut que les agriculteurs puissent avoir le choix. Les normes sont contraignantes et transformer, pose deux problèmes, le recrutement de salariés en production agricole qui reste difficile et les laboratoires qui ont un coût élevé.

– Pourquoi pas des groupements d’employeurs et des infrastructures communes ?– Il existe quelques groupements d’employeurs pour permettre à des salariés d’avoir un travail à temps plein sur plusieurs fermes, mais ce n’est pas évident. Et je ne connais pas encore d’infrastructure partagée pour la transformation. Ce n’est pas encore vraiment dans les esprits et il faut voir si ça peut fonctionner.

 

–       Alors à quoi les agriculteurs vont-ils s’attacher en priorité cette année ?

–       Il y a plusieurs chantiers à faire avancer parallèlement. Les quotas laitiers vont disparaître d’ici 2015. Nous, nous pensons qu’il faut une gestion collective des volumes de lait, pour que ça puisse fonctionner. Nous sommes en train de mettre en place une organisation. Sur 1600 producteurs laitiers dans les Vosges, 1/3 adhèrent à la coopérative l’Ermitage et ne sont pas concernés, 2/3 soit 1066 exploitations, travaillent en individuels et pourraient adhérer à un groupement de producteurs.

 

–       Vous en êtes où aujourd’hui ?

–       700 producteurs sont adhérents au groupement des producteurs laitiers. Il y en a 7 agréés au niveau national, nous ne sommes pas trop en retard. Nous travaillons à un contrat collectif pour gérer les volumes et les prix pour « l’après quotas ». Nous en sommes à discuter de comment on travaille avec les entreprises, comme on organise les volumes, comment on travaille sur les prix avec l’interprofession. On voudrait entrer un indice  « charges » dans l’établissement du prix. Nous devrons ensuite nous caler avec les coopératives.

 

–       Et votre 2e chantier ?

–       Mettre en place un dispositif de relais entre les agriculteurs qui partent en retraite et transmettent leur ferme et les jeunes qui s’installent. Une période d’installation progressive de 5 à 6 mois, où le nouveau et l’ancien exploitants pourraient travailler ensemble. De plus en plus, il va falloir produire plus avec moins de monde et moins de terres. Il y a en gros une installation pour 2 départs et les terres agricoles sont de plus en plus cédées pour l’aménagement urbain.

 

–       Et le chantier de la PAC ?

–       C’est la 1ère fois que l’on revoit en même temps les règles du système et le budget. Il y a un vrai travail. Il faut faire reconnaître la production « d’herbe » (fourrage) comme une production à part entière, faire une place à la vigne, au maraîchage et à l’arboriculture et renforcer l’accompagnement aux éleveurs. Il faut une politique pour les cultures de montagne et reconnaître tous les actifs d’une exploitations.

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