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Les chasseurs veulent gérer le sanglier … et leurs prérogatives !

1500 chasseurs manifestaient ce samedi dans les rues d’Épinal ! Ils remettent en cause le décret qui déclare le sanglier « animal nuisible » et donne aux agriculteurs qui le demandent, le droit de les tuer. Une mesure qui met en danger leur mission de gestion de la faune et leurs ressources.

Les chasseurs ont l’impression d’être « les dindons de la farce » et l’expriment aujourd’hui. «  Depuis un an, nous travaillons à identifier les points noirs et nous avons proposé des mesures pour gérer le problème des sangliers. La demande est toujours en attente. Nous avons perdu 1 an. Et au lieu de tenir compte des mesures suggérées, on nous sert un décret pris dans l’urgence, sans réunir les acteurs concernés en assemblée pour aborder vraiment la question », rappelle Philippe Lavit, directeur de la fédération départementale de chasse.

Pas de bracelet, pas d’indemnisation

Décret pris par le secrétaire général Vincent Berton le  28 février 2013. « Nous n’avons été consultés que par mails », précise Philippe Lavit, rappelant que le tribunal de Nancy  a été saisi pour demander son annulation. Les agriculteurs ont fait pression. Ils veulent le beurre et l’argent du beurre. Mais on envisage de suspendre l’indemnisation des agriculteurs, qui ont demandé l’autorisation de tuer les bêtes sur leur exploitation ».

60 permis ont été accordés en mars, zéro sanglier tué !

2 missions remises en cause

« Sur 4 de nos missions principales, 2 sont remises en cause par ce décret : la gestion de la faune et l’indemnisation des agriculteurs, détaille encore le directeur de la fédération de chasse. Nous n’avons aucune subvention. Nos seules ressources viennent de ce que payent les chasseurs pour chaque bête. Le droit est de 20 sangliers. Pour chaque bête abattue, le chasseur verse 40€. C’est ce qui nous permet de payer les 1 à 2M€  annuels d’indemnisation des agriculteurs pour les dégâts causés. Si des exploitants peuvent tuer sans permis de chasse et sans payer leur bracelet, nous ne pourrons plus assumer cette indemnisation.».

Les chasseurs  refusent de payer plus pour leur passion. « La chasse, c’est la convivialité et la solidarité, mais ça devient un loisir tellement cher que les jeunes ne peuvent plus payer », regrette encore Philippe Lavit.

Chercher un accord Gagnant-gagnant

Une délégation était reçue à midi par le secrétaire de préfecture. « Le secrétaire général s’est engagé à nous obtenir un rendez-vous très rapidement avec le préfet pour étudier une solution qui satisfasse les agriculteurs et les chasseurs. Le sanglier devrait redevenir « gibier » et n’être « nuisible » que sur les points noirs. Il faut un accord gagnant-gagnant », relate Gérard Mathieu, président de la fédération, après l’entrevue. Il se dit confiant. « J’ai fait le nécessaire pour être entendu auprès du Ministère du développement durable, pour que ce décret soit révisé ».

Mobilisation encore plus forte si nécessaire

Bien décidés à défendre leurs intérêts, il assure que les chasseurs ne peuvent pas laisser les agriculteurs aller aussi loin et si c’est nécessaire, les chasseurs redescendront dans la rue et cette fois, « ce sera beaucoup plus fort ! », promet Gérard Mathieu.

B.Boulay

Journaliste, c'est mon job ! J'aime les rencontres qu'il suscite, la diversité des milieux où il nous mène, les enjeux qu'il explore. J'apprécie le jeu de fil de fériste de l'éthique, qui parfois nous complique bien la vie... Après plus de 15 ans d’actualités locales, ACTU 88 est né. L’essentiel en toute simplicité. ACTU 88, c’est un journal indépendant, une aventure, un regard. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui donnent du sens à des projets. C’est la vie d’un territoire face aux enjeux de l’avenir. Faites-en un favori et contactez-moi ! ACTU 88 sera ce que vous en ferez ...

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