L’accueil pour moi, c’est oui !
Ils étaient environ 80 ce soir à Gérardmer pour appeler l’Europe à accueillir les migrants, ces populations désespérées, parce que comme le dit si bien Hélène : « On ne traverse pas l’océan sur un pneu pour toucher les allocs ! » On ne peut pas fermer les yeux et s’en laver les mains. Ces gens meurent par milliers chaque jour, et chacun est responsable de laisser faire. Alors il est temps d’agir !
Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, a appelé vendredi à constituer un réseau de villes solidaires. Lille a répondu présente. Elle accueillera une centaine de réfugiés. Stessy Speissmann, maire de Gérardmer a annoncé ce soir que la ville étudiait ses moyens matériels pour répondre positivement. Elle se prononcera lundi ou mardi.
Il faut prendre ses responsabilités
Quand les gens meurent par milliers à votre porte, il n’y a plus à se poser de questions ! « Il faut que la France prenne ses responsabilités », déclarait vendredi Martine Aubry. Et les citoyens rassemblés sur le parvis des droits de l’homme le pensaient aussi. C’est un SOS lancé à l’Europe ! Soyons solidaires ! Même si l’Europe est aujourd’hui empêtrée dans le chômage et la crise, ce ne sont pas les réfugiés qui font basculer les choses.
Moins de 0,2% de la population !
« Si l’Europe accueillait 1 million de réfugiés, cela ne représenterait que 0,2% de sa population« , souligne Lydie Guillemain du Comité anti racisme. Alors faisons cesser cette boucherie ! « Nos sociétés sont assassines ! accuse Michèle Perrin de la Ligue des droits de l’Homme, invitant à agir. L’État, c’est nous !« . Les citoyens se sentent concernés. Ils appellent les élus et les populations à se mobiliser. Vous qui ne vivez pas dans la terreur ou la faim, agissez ! Une pétition circule.
Un frémissement en Allemagne, en France et en Autriche
L’Allemagne, la France et l’Autriche semblent sensibles à cette situation et réfléchir à une organisation harmonisée pour accueillir les réfugiés. « Il y a urgence à se doter d’une politique migratoire commune et d’un droit d’asile européen, poursuit Lydie Guillemain. Il y a urgence à fonder une Europe sociale et solidaire ». Pour le comité contre le racisme, la taxe Tobine sur les transactions financières pourrait aider à financer cette priorité.
On ne peut pas leur dire : Allez mourir chez vous !
Il ne suffit pas de dire que la situation est grave. Le point de non retour est atteint. « On ne peut pas leur dire : Allez mourir chez vous ! surtout après avoir pillé leurs ressources« , insiste Hélène. On ne peut pas continuer à évaluer quel réfugié a assez souffert pour gagner le droit de vivre chez nous ! ». L’heure n’est plus aux discours, il faut être efficace et agir vite ! Jean-Claude Masseret, président de la région Lorraine assurait ce matin même à Éric Defranould du comité anti racisme, que « si les communes s’engageaient dans le réseau villes solidaires, la région aiderait ».
