Le nouveau préfet est arrivé !
Le nouveau préfet, Pierre Ory, a pris ses fonctions ce matin par un dépôt de gerbe au monument aux morts et un contact avec les élus et les corps de l’armée.
“J’ai vécu cette nomination comme une grande chance car j’ai un tropisme (une affinité) plutôt vers l’Est, déclare Pierre Ory, le nouveau préfet lors du contact avec la presse. On a tourné autour des Vosges, maintenant on y est et on en est satisfait ! C’est un département qui a la réputation d’être solide, stable, avec des élus qui sont dans la recherche de l’intérêt général”.
Un vaste patchwork
“Nous sommes arrivés hier soir, de nuit sous la pluie et nous allons croiser les prochaines semaines, des gens avec des mines conspiratrices qui vont nous parler de dossiers qui sont en cours depuis 30 ans … On va s’y mettre, l’actualité va nous pousser en avant, annonce le préfet. J’irai voir tous ceux qui ont quelque chose à m’apprendre des Vosges. La vision que j’ai aujourd’hui, c’est un vaste patchwork, il va falloir que la focale s’ajuste“.
Le loup à la place des canards
“C’est un département agricole, hyper rural, qui compte beaucoup de communes mais qui a réalisé un gros travail de rationalisation territoriale avec le passage à 11 intercommunalités. Ça constitue un socle stable autour duquel les politiques publiques vont pouvoir être mises en oeuvre”, observe Pierre Ory. Il n’occulte pas le problème du loup et a conscience des tensions que le sujet suscite. “Ça va me changer des canards !” s’amuse-t-il, tout en promettant de prendre le sujet très au sérieux.
L’accès aux services, un outil de cohésion sociale
“J’étais très fier d’inaugurer la 22e maison des services dans le Gers, mais je m’aperçois en arrivant ici que j’étais un petit joueur par rapport aux Vosges qui en comptent 31 ! Ce n’est pas la panacée, mais c’est un outil et l’accès aux services est un véritable enjeu. C’est une question de cohésion sociale. Si les citoyens ont l’impression d’être abandonnés par l’État, le climat social se dégrade”.
“J’irai sur le terrain !”
“Je suis un homme de contact, précise-t-il. J’irai sur le terrain, sinon on manque d’efficience” Il se dit “un préfet assez sévère” en termes de sécurité routière et a bien l’intention d’user des différents leviers pour faire baisser encore le nombre de morts sur les routes “pas seulement par la sanction“. La sécurité des personnes post état d’urgence reste une lourde responsabilité, surtout avec les fortes variations de flux pour certains événements, dans les stations en hiver et avec le thermalisme.
Une adaptation continue
En parlant de la dématérialisation des démarches administratives, “on le fait parce qu’il faut évoluer et utiliser les technologies à notre disposition pour libérer du temps que les agents pourront utiliser sur les dossiers. Je salue l’engagement des fonctionnaires qui sont soumis à un mouvement continu d’adaptation “. Il s’applique une réplique de Tancredi dans le Guépard: « pour que tout reste comme avant, il faut que tout change ».
Un nouveau chef de Cabinet, Imed Bentaleb
Son chef de cabinet arrivait en même temps pour une courte prise de contacts, puisqu’il sera en congés la semaine à venir. “J’ai travaillé dans 3 ministères et c’est mon 4e poste de sous-préfet, mais je n’y ai jamais été sur l’ensemble de la mission. J’ai travaillé sur les mesures en faveur de la ruralité, la contractualisation des métropoles puisque j’arrive du Grand Nancy, le développement territorial et économique”.