Observatoire économique – Activité faible mais stabilisée dans les Vosges
L’activité économique des entreprises vosgiennes au 2e semestre 2012 apparaît faible mais stabilisée. Sans visibilité, elles restent prudentes, investissent peu et attendent de voir l’horizon s’éclaircir. Mais sur la durée, leur situation financière se fragilise.
Sur un panel de 1390 entreprises vosgiennes de plus de 5 salariés sondées du 20 décembre2012 au 21 janvier 2013, 251 ont répondu, soit 18%. Elles emploient 11 000 salariés et leur ressenti permet d’avoir un aperçu de l’évolution de l’activité économique.
L’activité s’est stabilisée après une baisse continue depuis un an. Si elle reste faible, elle l’est moins qu’en Lorraine, où la situation continue à se dégrader.
Conséquence du tassement de l’activité sur la zone euro, les carnets de commande sont en baisse et les capacités de production restent sous exploitées.
Ce qui se traduit par une baisse des besoins de main d’œuvre. Le solde des emplois est à la baisse.
Situation fragile
Pour 55% d’entre elles, les marges ne cessent de se réduire. Pour une majorité d’entreprises, la situation financière se fragilise.
Sans visibilité, les entreprises vosgiennes mettent un frein aux programmes d’investissement. Mais ce recul est le même que celui observé dans des départements équivalents. La réduction des investissements est plus marquée dans le BTP, alors que quelques grandes surfaces commerciales font monter la courbe pour le commerce.
Contraction des emplois
Prudence et vigilance sont les deux maîtres mots ! La plupart des entreprises maintiennent leurs effectifs (64% des entreprises). C’est le recours à l’intérim qui joue les variables d’ajustement et chute. 27% des entreprises envisagent quand même de supprimer des emplois. Tous les secteurs d’activité sont également touchés.
Pas de grosse différence en fonction des secteurs
Le secteur des services enregistre une évolution d’activité à la hausse, alors que le BTP et l’industrie ne bougent pas. On observe un léger fléchissement pour le commerce. C’est dans le secteur des services et du commerce que la réduction d’emplois se fait le plus sentir.
Le moral des dirigeants reste très flexible et la moitié des entreprises s’attend à une évolution défavorable.
La gestion prévisionnelle des emplois n’est pas encore dans les mœurs
Mais cette croissance en berne n’incite pas pour autant les chefs d’entreprise à se lancer dans la gestion prévisionnelle des emplois. Ce sont surtout les entreprises de plus de 50 salariés qui y recourent. Le premier objectif visé est de qualifier les salariés (surtout pour le BTP) puis d’accompagner les changements dans l’organisation ou l’activité (C’est un enjeu fort pour les services et le commerce). Viennent ensuite la possibilité de résoudre le problème de la pyramide des âges et de pallier des difficultés de recrutement (dans l’industrie).
L’innovation, plutôt le lot des grosses entreprises
Les dirigeants privilégient pour leurs recrutements, des profils issus de formations générales qu’ils forment spécifiquement dans leur entreprise.
52% des entreprises vosgiennes ont innové au cours des 3 dernières années. 66% des entreprises innovantes sont dans le secteur industriel, particulièrement les biens de consommation. Ces innovations sont plutôt le fait d’entreprises de plus de 50 salariés, surtout quand elles sont sur un marché international.
source : Observatoire des entreprises de Lorraine :http://www.vosges.cci.fr/conjoncture-economique
