Sillon Lorrain – Toujours plus de frontaliers qui franchissent les lignes !
La situation entre le Luxembourg et les territoires frontaliers du Sillon Lorrain, est préoccupante. Le Luxembourg entend doubler sa main-d’oeuvre d’ici 2030, mais les transports sont à saturation. Il faut améliorer les services et les déplacements, mais les impôts de ces frontaliers restent au Luxembourg et les intercommunalités n’ont plus les moyens d’investir !
Dans certaines communes, 60 à 80% sont des frontaliers
Le Luxembourg a besoin de main d’oeuvre et offre des salaires supérieurs. 43% des travailleurs au Luxembourg sont des frontaliers pour 57% de Luxembourgeois. Les échanges se multiplient. “Certaines communes ont entre 60 et 80% de leur population qui travaillent au Luxembourg , poursuit André Rossinot. Ils vivent en France, utilisent les services français, font la navette tous les jours et travaillent au Luxembourg”.
Une coopération financière avec le Luxembourg
Et de poursuivre : “Les enjeux sont importants. la France ne doit pas se contenter de se faire payer les parkings aux abords des gares ! Il n’y a pratiquement pas de capitaux luxembourgeois en France. Pourtant, sur 200 000 frontaliers, la moitié sont français. A Nancy, nous avons 4000 frontaliers. C’est une progression que nous n’avions pas imaginée”.
Un dossier à défendre d’État à État
Le Sillon envisage de négocier une rétrocession fiscale pour pouvoir améliorer et adapter les services et les mobilités, car si les Français boycottent le Luxembourg parce que le temps de transport devient trop éprouvant, le Luxembourg manquera de la main d’oeuvre qui lui est nécessaire. “C’est un dossier qui doit se défendre d’État à État“, conclut André Rossinot. Le Sillon prendra contact avec le gouvernement.