En négociant les conditions du plan social, les salariés en cours de licenciement ont eu la surprise d’apprendre que le contrat avec la mutuelle AGGEMA avait été résilié, faute de paiement par le Groupe. Les salariés se retrouvent sans mutuelle alors qu’ils venaient de négocier que cette mutuelle soit maintenue 9 mois !
Les Transcom se demandent quelle sera le prochain « coup fourré » que leur réserve le groupe !
Par une collègue qui avait un traitement en cours, ils ont découvert que le contrat avec la Mutuelle était rompu. Cherchant à comprendre cette « embrouille », ils ont appris par la Mutuelle, que l’organisme avait prévenu Transcom de cette résiliation selon la procédure normale. Mais le Groupe a préféré passer cette information sous silence lors des négociations.
Transcom ne payait plus les échéances depuis octobre !
Mais le plus ubuesque, est que dans l’accord du plan social figure le maintien de cette mutuelle pour 9 mois à partir de la date du licenciement pour tous les salariés, alors que le groupe savait que le contrat était résilié.
« Le groupe nous demande de signer un renoncement à d’éventuelles poursuites en justice, alors qu’il négocie des clauses qu’il ne pourra jamais tenir !!! », souligne Sandra Blaise déléguée du personnel, désabusée. Ils avaient déjà négocié un plan social à Vélizy qu’ils disaient ne pas pouvoir tenir.
Plus de couverture
Les salariés doivent assumer eux-mêmes leurs frais médicaux et ils vont devoir contractualiser avec une autre mutuelle.
1,2M€ sera consacré au plan social. Les salariés en cours de licenciement pourront partir avec leurs indemnités légales et des indemnités extralégales. lls disposeront également de 3000€ par personne pour une formation. « C’est un accord qui est le moins mauvais pour tout le monde et qui se situe au point d’équilibre », défend leur avocat, Maître Ralph Blindauer, « Ce n’est pas la panacée, remarque Sandra Blaise, nous aurions voulu obtenir plus pour la formation, parce que le moindre stage coûte plus que 3000€. Mais nous avons réussi malgré tout à faire revenir l’entreprise à la table de négociation, alors qu’elle avait déjà tourné les talons sans se préoccuper de nous. Les personnes ne partent pas sans rien, mais cette histoire de mutuelle est très préoccupante ».
